Je veux
partager avec vous ma joie d’être au milieu de vous ici à Cerfroid, pour ces
deux jours. A chacun de mes passages, la communauté est différente par sa
composition, mais pourtant toujours la même, par l’esprit qui émane de
l’endroit. C’est ce qui est bon. Car ici est la source spirituelle des Fondateurs
Jean de Matha et Félix de Valois ; et c’est qui donne au lieu une vitalité
certaine. Il y a quelque chose ici qui « attire » le cœur et le met
en paix.
Vivre à Cerfroid est une grâce
Ici ont vécu
les premiers trinitaires ; des personnes très ferventes se sont jointes à
eux, disciples et collaborateurs fervents.
Cerfroid
était très fervent : il y a quelque chose de particulier ici ; c’est
un lieu qui a connu beaucoup d’années de discernement et une prière intense. Ce
lieu est un endroit très précieux. C’est une chance de vivre ici ; c’est
la source de notre famille. Le Seigneur a donné un charisme à ce lieu pétri par
la sainteté de ses fondateurs.
Si nous
regardons le fil rouge de notre histoire, le 13° siècle a vu une très grande
extension de notre Ordre; on a beaucoup grandi. Cela s’est passé ainsi exactement
après la Réforme
de St Jean-Baptiste de la
Conception : l’Ordre a connu une grande croissance. Et
cela a donné au moins 40 saints après cette Réforme.
Car Dieu a suscité Jean-Baptiste de la Conception pour
restaurer l’esprit originel.
C’est lui qui
a entrepris les démarches pour la canonisation de Jean et Félix, tellement il
les aimait. Il est mort le 14 février 1613 à 15h à Cordoue, il y a 400 ans.
Quatre cents ans les sépare, mais l’année jubilaire de 2013 unit Jean de Matha
et Jean-Baptiste de la
Conception dans la même grâce de paternité spirituelle.
Il se trouve que notre année jubilaire
coïncide avec l’Année de la Foi
voulue par le Pape.
Nos
Fondateurs, notre Réformateur, ont été mus par la
Foi. Il
faut donc tout faire pour essayer de vivre et transmettre l’esprit originel.
C’était déjà à l’origine la « famille trinitaire », dans la
« Maison de la Sainte Trinité », réunissant des frères, des sœurs, laïcs et
clercs.
Humainement
cela pose des difficultés, mais il faut dépasser tout ça : il faut
s’adapter ; pour cela il faut un esprit adulte et mûr. La grâce de Dieu
est ici, et nous en bénéficions si nous nous focalisons sur l’essentiel qui est
de chercher Dieu et sa volonté, comme
frères et sœurs d’une même famille, afin de transmettre le charisme de
l’Ordre : la vie de foi est soulignée ici. C’est la première des choses.
Cultiver la conscience de la
présence de Dieu
Il s’agit de « Chercher
Dieu et son Royaume ». Pour nous y aider, l’horaire est une aide sérieuse
pour entretenir l’esprit de prière. Certes, il faut toujours être vigilant à
l’esprit de la prière pour éviter le risque de la routine. Pour cela, garder
conscience que le Seigneur est présent.
Il est attentif à nos besoins. Donc, il faut cultiver la conscience de sa
présence : Il est toujours là pour nous accueillir ; l’écouter et
prendre la force de cette rencontre : « les foules auprès
du lac de Tibériade se pressaient vers lui pour le toucher, car une force sortait de
Lui et les guérissait » dit l’Evangile. Cultivons
le sentiment de gratitude pour cela. Que le Seigneur continue de nous parler et
de nous bénir.
Convertir cet endroit en endroit
d’évangélisation, de libération, de conversion
Pour cela, il
faut convertir l’évangélisateur que nous sommes. Il faut recevoir l’eau vive
qu’Il nous donne pour faire grandir la relation fraternelle authentique.
Faisons ici l’expérience de vivre la
fraternité. Nous devons être des hommes et des femmes d’espérance,
irradiants de la présence de Dieu. Nous devons être des saints.
La vie des saints incarne la présence de
Dieu
Je connais
une certaine mystique en Inde. Elle passe quinze à seize heures de prière
devant le Saint Sacrement. Elle est très
malade ; elle vit sa vie unie à Jésus-Christ. Et le Seigneur lui a donné
le charisme de lire dans les âmes. Elle m’a révélé des choses sur moi-même que
personne ne connaissait. Toute sa vie est donnée à Dieu dans la prière.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire